Ce qu’il faut retenir : le découvert autorisé n’est pas un cadeau, c’est un vrai crédit qui coûte cher en agios. Garder le contrôle là-dessus évite de payer des frais bancaires inutiles à la fin du mois. C’est crucial de le savoir, car pour les 31 % de Français concernés, la loi est claire : interdiction absolue de rester dans le rouge plus de trois mois d’affilée.
Tu finis souvent le mois dans le rouge ? Rassure-toi, c’est le cas de 31 % des Français. Mais gare aux idées reçues : ton autorisation découvert n’est pas gratuite. Frais cachés, plafonds stricts et changements prévus pour 2026… on t’explique tout pour éviter que la banque ne te coupe les vivres.
- L’autorisation de découvert, c’est quoi au juste ?
- Le vrai coût du découvert : agios et frais plafonnés
- Les règles du jeu (et les risques du hors-piste)
- Ce qui va changer pour le découvert en 2026
L’autorisation de découvert, c’est quoi au juste ?
Mettons les choses au clair. C’est quoi ce fameux découvert, qui l’utilise vraiment, et surtout, comment l’obtenir sans se faire avoir ?

Définition : un crédit qui ne dit pas son nom
Soyons francs : l’autorisation de découvert n’est pas un cadeau, mais un crédit à la consommation. C’est un accord formel permettant à votre solde de virer au rouge temporairement.
Attention, ce n’est pas un droit automatique. La banque étudie votre dossier avant de valider. Distinguez bien ce découvert négocié du passage en force, ce véritable découvert bancaire non autorisé qui coûte une fortune en frais.
Tout est figé dans la convention de compte : le montant maximum, la durée et le taux d’intérêt appliqué.
Les français et le découvert : les chiffres qui parlent
Vous n’êtes pas seul. En 2025, 31% des Français ont été à découvert au moins une fois. Une légère baisse face à 2023 (36%), mais le chiffre reste massif.
Près d’un tiers des Français se sont retrouvés à découvert au moins une fois l’an dernier, et pour 25% d’entre eux, c’est une situation mensuelle récurrente.
Regardons la réalité en face pour les usagers :
- 25% sont à découvert tous les mois : une habitude coûteuse.
- 17% le sont 5 à 11 fois par an : fréquent mais pas systématique.
- 49% l’attribuent à une situation financière difficile et non à une mauvaise gestion.
Comment obtenir ou modifier son autorisation de découvert
Vous voulez ce filet de sécurité ? Faites-en la demande explicite à votre conseiller. La banque analysera vos revenus et votre sérieux. Souvent, le plafond est un pourcentage de votre salaire net.
Il est possible de négocier le montant ou de le résilier. Pour éviter tout dérapage, les cartes à autorisation systématique restent la meilleure option pour bloquer le risque.
Le vrai coût du découvert : agios et frais plafonnés
Vous avez compris le principe ? Super. Maintenant, parlons cash. Le découvert n’est jamais un cadeau gratuit, et si vous ne surveillez pas les détails à la loupe, la facture peut vite exploser sans prévenir.
Comprendre les agios : le prix à payer pour être dans le rouge
Les agios, c’est tout simplement ce que la banque vous facture pour ce « service » d’avance de trésorerie. En gros, ce sont principalement des intérêts débiteurs qui s’accumulent chaque jour. Ils sont calculés bêtement sur le montant exact de votre découvert et sa durée. Plus vous restez dans le rouge, plus ça pique.
Le vrai problème, c’est le taux (TAEG) souvent exorbitant, oscillant généralement entre 15% et 20% en cette fin 2025. Heureusement, ce chiffre ne peut jamais dépasser le taux d’usure légal fixé par la Banque de France. Certaines banques sympas offrent une « franchise d’agios » pour les petits montants, mais ne rêvez pas, c’est rare.
Les frais d’incident : quand la note devient salée
Là où ça fait vraiment mal au portefeuille, c’est avec les commissions d’intervention. Ce sont des frais facturés pour chaque paiement qui passe alors que votre autorisation est déjà dépassée. C’est souvent là que le piège se referme sur votre budget.
Ces plafonds sont vitaux pour éviter l’hémorragie financière totale de votre compte courant. Regardez bien ce tableau récapitulatif, car votre banque ne vous le mettra pas forcément sous le nez. Ces limites sont strictement légales et visent à protéger les consommateurs, selon les informations du ministère de l’Économie. Si votre banquier tente de dépasser ces bornes, vous avez le droit absolu de contester.
| Situation du client | Plafond par opération | Plafond mensuel |
|---|---|---|
| Règle générale | 8 € | 80 € |
| Client en situation de fragilité financière | 4 € | 25 € |
| Détenteur de l’offre spécifique (client fragile) | 4 € | 20 € |
Les règles du jeu (et les risques du hors-piste)
Avoir une autorisation découvert, c’est pratique, mais attention aux dérapages incontrôlés. Si vous ignorez les règles de base, cette aide ponctuelle se transformera très vite en véritable cauchemar financier.
Dépasser son découvert autorisé : les conséquences directes
Franchir la ligne rouge est une très mauvaise idée. Votre banque commencera immédiatement à rejeter des paiements, qu’il s’agisse de chèques ou de prélèvements automatiques. C’est un engrenage dangereux qui déclenche des frais de rejet souvent exorbitants pour votre budget.
La facture s’alourdit alors à une vitesse folle. Voici ce qui vous attend concrètement si vous jouez avec le feu :
- Application d’un taux d’intérêt majoré sur la somme dépassant le plafond.
- Facturation de commissions d’intervention pour chaque opération.
- Risque d’interdiction bancaire et d’inscription au Fichier Central des Chèques (FCC) ou au Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers (FICP).
Pour éviter le pire, comprenez bien les risques de dépasser son découvert autorisé.
La limite des 3 mois : une règle à ne jamais oublier
Il existe une règle d’or que beaucoup ignorent. Un compte ne peut pas rester à découvert plus de trois mois consécutifs. C’est une obligation légale stricte pour toutes les banques. Personne ne peut y échapper, peu importe votre relation avec votre conseiller.
Passé ce délai fatidique de 90 jours, le couperet tombe. La banque doit exiger le remboursement immédiat du solde négatif. Sinon, elle est tenue de vous proposer une offre de crédit à la consommation pour régulariser la situation.
Ce qui va changer pour le découvert en 2026
On termine avec un regard vers l’avenir. Une nouvelle réglementation arrive en 2026. Démêlons le vrai du faux pour savoir à quoi s’attendre.
Une nouvelle directive européenne entre en jeu
La directive européenne 2023/2225 va secouer les habitudes bancaires dès le 20 novembre 2026. Son objectif affiché est clair : harmoniser les règles pour mieux encadrer les crédits aux consommateurs, y compris certaines facilités de caisse. C’est une mise à jour nécessaire pour protéger ton budget.
Qui est réellement visé par ce changement ? Cela concerne surtout les petits découverts de moins de 200 € et ceux durant moins d’un mois. Pour les autres montants, pas de panique, les règles strictes du crédit à la consommation s’appliquaient déjà en grande partie.
Vrai ou faux : l’impact réel sur votre portefeuille
Contrairement aux rumeurs, les découverts déjà en place avant le 20 novembre 2026 ne seront pas affectés par la nouvelle réglementation. Personne ne va perdre son découvert du jour au lendemain.
Il faut arrêter de croire tout ce qu’on lit sur les réseaux sociaux. Comme l’explique la FBF, voici ce qui va vraiment se passer pour ton compte en banque :
- FAUX : Des millions de ménages vont perdre leur découvert. La loi ne s’applique pas rétroactivement, donc tes acquis actuels sont saufs.
- VRAI : La banque devra faire une analyse de solvabilité. Mais elle sera « proportionnée » et, soyons honnêtes, c’est déjà plus ou moins le cas aujourd’hui.
- FAUX : Un taux d’endettement fixe sera imposé. L’octroi reste à la discrétion de la banque, sans automatisme rigide.
Si tu doutes encore de ta situation, c’est le moment idéal pour trouver des solutions pour sortir du découvert.
Au final, l’autorisation de découvert reste un outil de dépannage, pas une rallonge de salaire. Même si les règles évoluent en 2026, le principe ne change pas : ça coûte cher si tu en abuses. Garde un œil sur tes comptes, car la meilleure option pour ton portefeuille, c’est encore de rester dans le vert
FAQ
Concrètement, ça marche comment une autorisation de découvert ?
C’est assez simple : c’est un accord officiel entre toi et ta banque qui te permet de continuer à utiliser ton compte même quand le solde est à zéro. En gros, la banque accepte d’honorer tes paiements jusqu’à un certain montant précis, appelé le plafond. Mais attention, ne t’y trompe pas, ce n’est pas de l’argent gratuit : c’est techniquement un crédit à court terme que tu devras rembourser.
Le découvert autorisé, c’est gratuit ou pas ?
On va pas se mentir : non, ce n’est absolument pas gratuit. Même si la banque t’a donné son feu vert, tu vas payer des intérêts qu’on appelle des « agios ». Le taux est souvent salé, tournant généralement entre 15 % et 20 %. Donc, chaque jour que tu passes dans le rouge, le compteur tourne et la facture s’alourdit.
Et si je dépasse le plafond autorisé, il se passe quoi ?
Là, tu rentres dans une zone dangereuse. Si tu vas au-delà de ton autorisation, tu passes en « découvert non autorisé ». La banque peut commencer à rejeter tes paiements (chèques, prélèvements) et te facturer des commissions d’intervention (jusqu’à 8 € par opération). C’est le meilleur moyen de faire exploser tes frais bancaires et de risquer des problèmes plus graves comme l’interdiction bancaire.
Y a-t-il une date limite pour rembourser mon découvert autorisé ?
Oui, il y a une règle d’or à connaître : ton compte ne peut pas rester débiteur plus de 3 mois consécutifs. C’est la loi. Si tu restes dans le rouge plus de 90 jours d’affilée, ta banque est obligée de te demander de tout rembourser immédiatement ou de te proposer un crédit à la consommation classique pour étaler ta dette.
Est-ce que je peux retirer du cash même si je suis à découvert ?
Tant que tu restes à l’intérieur de ton autorisation de découvert, oui, tu peux retirer de l’argent au distributeur. Pour la machine, c’est comme si tu avais les fonds. Par contre, si ce retrait te fait dépasser ton plafond autorisé, la transaction sera refusée net. Garde juste en tête que retirer cet argent te coûtera des agios, puisque tu empruntes à la banque.
Vivre en permanence avec son découvert, c’est risqué ?
C’est même une très mauvaise habitude. D’abord parce que ça te coûte cher en frais à l’année, mais surtout parce que ça fausse ta vision de ton budget réel. Si tu considères ton découvert comme une partie de ton salaire, tu vis au-dessus de tes moyens. Le jour où la banque décide de réduire ou supprimer ton autorisation (et elle en a le droit), tu te retrouves dans une impasse financière immédiate.



