Introduction
L’épargne boursière, souvent appelée « la Bourse », est un sujet fascinant. Beaucoup de gens pensent que c’est réservé aux experts. Pourtant, avec les bonnes informations, tout le monde peut s’y mettre. Dans cet article, nous allons explorer ensemble les bases de l’épargne boursière. Tu verras, c’est plus accessible que tu ne le penses !
L’épargne boursière, c’est un peu comme un jeu. On peut gagner, mais on peut aussi perdre. L’important, c’est de bien comprendre les règles avant de se lancer. Investir en Bourse, c’est participer à la vie économique d’une entreprise. C’est soutenir son développement en entrant dans son capital ou en lui prêtant de l’argent.
Qu’est-ce que la Bourse ?
La Bourse est un lieu d’échange entre investisseurs, vendeurs et acheteurs. Les transactions portent sur des valeurs mobilières, c’est-à-dire des produits financiers. Ces valeurs peuvent être achetées ou vendues sur le marché des actions. On dit qu’elles sont « cotées ». Le cours de ces valeurs est défini en fonction de l’offre et de la demande.
Les différentes places boursières
Il existe plusieurs places boursières dans le monde. Par exemple, Euronext Paris (anciennement la Bourse de Paris) pour les valeurs françaises. Il y a aussi le NYSE (New York Stock Exchange) et la Börse Frankfurt pour les valeurs allemandes. Sans oublier la Bourse de Tokyo, Kabuto-Cho. Certaines valeurs peuvent être cotées sur plusieurs places à la fois.
Les catégories de valeurs mobilières
Les actions
Les actions sont des titres de propriété d’une fraction du capital d’une société. Chaque détenteur d’actions d’une société est un actionnaire. En fonction des bénéfices dégagés par la société, celle-ci peut en distribuer une partie à ses actionnaires. Ce sont les dividendes. L’actionnaire peut vendre les actions qu’il détient. Le cours des actions peut subir des variations importantes. Ces variations dépendent des annonces faites par l’entreprise ou du contexte économique général.
Le CAC 40 est l’indice boursier de référence en France. Il est constitué de 40 valeurs parmi celles ayant la plus importante capitalisation boursière. Il reflète les variations du marché. Une introduction en Bourse permet aux entreprises d’accéder au marché boursier et de se voir ainsi cotées en Bourse. Cependant, une introduction en Bourse ne garantit pas une capitalisation stable. Certaines entreprises ont dû renoncer à être cotées en Bourse et opérer le retrait de leurs actions.
Les obligations
Chaque obligation représente une fraction d’un emprunt contracté par l’État, une collectivité territoriale ou une entreprise. En achetant une obligation, les épargnants prêtent de l’argent pour une durée limitée et définie. En contrepartie, l’entreprise ou le pouvoir public paie des intérêts annuels à l’épargnant. Ces intérêts sont appelés le coupon. Le taux de ces intérêts est connu à l’émission des titres. Au terme du contrat, le montant investi par l’épargnant lui est remboursé.
Les obligations s’achètent sur le marché primaire à leur émission. Elles s’échangent ensuite sur le marché secondaire (la Bourse). Le cours des obligations fluctue moins que celui des actions.
Les OPC (Organismes de Placement Collectif)
Les OPC, anciennement appelés OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières), sont des intermédiaires financiers. Ils donnent à leurs souscripteurs la possibilité d’investir sur des marchés financiers auxquels ils n’auraient que difficilement accès. Par exemple, les marchés financiers et monétaires étrangers, les actions non cotées, etc. Il existe deux grandes catégories d’OPC : les SICAV (Sociétés d’Investissement à Capital Variable) et les FCP (Fonds Communs de Placement).
Les SICAV sont créées par un organisme financier ou bancaire. Elles assurent la gestion de l’argent récolté auprès des épargnants. Les FCP sont des fonds dans lesquels les épargnants investissent et deviennent associés. Ils détiennent des parts d’une indivision avec d’autres épargnants. La FCP est gouvernée par une société de gestion.
Ces titres ont une valeur liquidative (VL) et peuvent s’acheter soit en nombre de titres, soit en montant. Ainsi, il est possible d’acquérir une fraction d’un OPC dont la VL est très importante. L’épargnant détient des parts d’OPC. Des documents réglementaires informent l’investisseur des caractéristiques de l’OPC : statut, frais, objectif d’investissement, profil de risque et de rendement.
Il existe quatre catégories d’OPC :
- Monétaires : un panier de placements à court terme (moins de 12 mois) offrant un rendement bas, voire proche de 0.
- Obligataires : le panier est investi en obligations et présente un risque et un rendement modérés.
- Actions : le panier est investi en actions et subit les influences directes de la Bourse. Le risque d’investissement est plus élevé.
- Diversifiés : le panier est constitué principalement d’actions et d’obligations. En fonction de la répartition, le risque et le rendement peuvent s’échelonner de modéré à moyen.
Les FCPE (Fonds Communs de Placement d’Entreprise)
Les FCPE sont un système d’épargne mis en place au sein d’une entreprise pour ses salariés. Le salarié verse tous les mois une certaine somme. L’entreprise effectue un versement complémentaire (l’abondement). Le total est placé sur des FCPE sélectionnés par l’entreprise. Les sommes investies sont bloquées pendant 5 ans. Il existe néanmoins des conditions de sortie dans des cas bien particuliers (naissance, licenciement, invalidité, etc.).
Les valeurs complexes
Il existe d’autres types de placements en Bourse dont la complexité exige une certaine expertise de la part des investisseurs. Par exemple, les options, les warrants, les trackers, les SOFICA (Sociétés de Financement de l’Industrie Cinématographique et de l’Audiovisuel), les FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation), etc. Certains peuvent subir des variations de cours très soudaines et importantes. D’autres ont des rendements très faibles, voire négatifs. Pour ces derniers, les investisseurs recherchent le bénéfice d’une défiscalisation.
Un ETF (Exchange Traded Fund), également appelé tracker, est un fonds indiciel. Il cherche à suivre le plus fidèlement possible l’évolution d’un indice boursier, à la hausse comme à la baisse.
Une option est un contrat donnant le droit, sans obligation, d’acheter ou de vendre un actif sous-jacent à un prix et un délai prévus au contrat. Par exemple, si tu peux proposer d’acheter une maison à 300 000 € dans 6 mois, cette option coûte 3 000 €. Six mois après, tu peux soit acheter la maison à 300 000 € (parce que le quartier a vu ses prix monter), soit ne pas l’acheter (parce que le quartier a perdu de la valeur) et perdre tes 3 000 €.
Côté épargnant
Un peu d’histoire
Avant la loi du 30 décembre 1981, les titres émis se présentaient sous format papier. Le 3 novembre 1984, date d’entrée en vigueur du décret du 2 mai 1983 d’application de l’article 94-II de la loi du 30 décembre 1981, portant sur la dématérialisation des valeurs mobilières, les détenteurs de valeurs mobilières papier ont dû les déposer chez un intermédiaire financier, un teneur de compte (une banque en général), et ouvrir un compte-titres.
Pour « jouer en Bourse », il faut donc détenir un compte-titres, ou compte d’instruments financiers. Sur ce compte-titres sont enregistrées toutes les opérations passées par le client, ainsi que son portefeuille (c’est ainsi que l’on nomme le panier de valeurs mobilières détenues par un client).
Les types de comptes-titres
On distingue deux types de comptes-titres :
- Les comptes dits ordinaires : ils peuvent être ouverts en compte individuel (1 seul titulaire), en compte joint (entre époux en général, M. ou Mme), en compte collectif/indivision (plusieurs co-titulaires, chaque opération doit être validée par tous les titulaires), ou en nue-propriété (ouvert entre plusieurs co-titulaires : le nu-propriétaire qui détient les titres et peut en disposer, et l’usufruitier qui a la jouissance du bien, dans le cas d’un compte-titres, c’est lui qui touche les coupons et dividendes). Un compte-titres ordinaire peut être ouvert par un majeur, un majeur protégé via son représentant légal, ou un mineur via son représentant légal.
- Les comptes PEA : ce sont des comptes individuels, ouverts à des personnes majeures résidant fiscalement en France. Un seul PEA peut être détenu par une personne majeure.
Les frais et la fiscalité
Détenir un compte-titres pour épargner en Bourse n’est pas gratuit. Cela occasionne des frais prélevés par les intermédiaires :
- Frais sur les transactions
- Droits de garde
- Frais de tenue de compte
- etc.
Les intermédiaires financiers ont l’obligation de publier les frais afférents à l’activité qu’ils appliquent à leurs clients. D’autre part, les gains (plus-value réalisée en vendant des titres) et les revenus (coupons/dividendes) issus de l’épargne boursière sont soumis à imposition.
Particularités fiscales du PEA
Détenir des titres sur un compte-titres PEA (Plan d’Épargne en Actions) permet de s’affranchir d’une partie de l’imposition. Cependant, il existe certaines restrictions à la détention d’un PEA :
- Toutes les valeurs ne sont pas « éligibles » au PEA : les obligations, certains OPC, les valeurs hors UE.
- On ne peut pas investir plus de 150 000 € dans l’enveloppe PEA.
- Exonération de l’impôt sur le revenu des produits (dividendes, plus-value…) issus des placements effectués dans le PEA, à condition de conserver les sommes investies pendant au moins 5 ans à compter du 1er versement.
Clôture et fiscalité du PEA | Avant 5 ans | Au-delà de 5 ans |
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Fiscalité des plus-values | 12,8 % ou TMI (tranche marginale d’imposition) en N+1 par le fisc | 0 % |
Prélèvements sociaux | 17,2 % (en 2021) en N+1 par le fisc | Taux historiques ou taux en vigueur l’année de clôture (date charnière 01/01/2018) |
L’épargnant titulaire d’un compte-titres qui souhaite réaliser des transactions peut les déposer chez son teneur de compte :
- En agence bancaire
- Par téléphone, sur une hotline dédiée
- Par Internet, sur le site en ligne du teneur de compte (la majorité des ordres de Bourse passés s’effectue par ce canal)
Le processus de traitement d’un ordre de Bourse déposé par un client est entièrement informatisé, d’où les frais prélevés pour le service.
Types d’ordres
L’épargnant peut moduler sa prise de risque en choisissant de passer ses ordres avec des modalités particulières. Les deux modalités les plus utilisées par les particuliers sont :
- Ordre au marché : permet d’acheter ou de vendre une quantité de titres sans condition de prix et donc sans maîtrise du prix. L’ordre est prioritaire et directement exécuté au prix du marché au moment où il est enregistré. C’est intéressant quand on veut rapidement vendre ses titres.
- Ordre à cours limité : l’ordre est assorti d’une limite d’exécution définie par le client. Pour un ordre d’achat, il s’agit d’un prix maximal auquel l’épargnant souhaite acheter. Pour une vente, il s’agit d’un prix minimal auquel il souhaite vendre. C’est le type d’ordre le plus sécurisé.
Il existe d’autres types d’ordres qui nécessitent une bonne connaissance des marchés et une expertise de l’activité afin que l’utilisation de ces modalités d’exécution soit bien maîtrisée :
- Ordre à la meilleure limite
- Ordre à seuil de déclenchement
- Ordre à plage de déclenchement
En tant que régulateur des marchés financiers, l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) et sa réglementation veillent à la protection des épargnants français et au bon fonctionnement des marchés.
Conclusion
L’épargne boursière est un domaine vaste et complexe, mais accessible à tous avec les bonnes informations. Que tu sois débutant ou investisseur expérimenté, il est essentiel de bien comprendre les bases avant de se lancer. N’hésite pas à te former et à te faire accompagner par des professionnels pour maximiser tes chances de réussite.
Rappelle-toi, investir en Bourse comporte des risques. Il est important de diversifier ton portefeuille et de ne pas mettre tous tes œufs dans le même panier. Essentiel : il faut d’abord avoir constituer ton épargne de précaution.
Ressources supplémentaires
Pour aller plus loin, voici quelques ressources utiles :
- Site de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF)
- La Finance Pour Tous
- Bourse Direct (mon code parrainage si tu t’inscris : 2020760416)
- Articles sur l’épargne et la Bourse sur BudgetGourou.com
N’hésite pas à consulter ces ressources pour approfondir tes connaissances et rester informé des dernières actualités du monde de la Bourse.